Choisir

Faire des choix c’est vivre, c’est se comporter en humain. Plusieurs études montrent l’importance de la possibilité de faire des choix sur le moral et même sur l’espérance de vie.

En 1976, une expérience de terrain a été menée pour évaluer les effets de la responsabilité et du choix personnels accrus sur un groupe de résidents de maisons de retraite. Les résidents du groupe expérimental ont reçu une communication soulignant leur responsabilité envers eux-mêmes, tandis que la communication donnée à un second groupe soulignait la responsabilité du personnel envers eux. En outre, pour renforcer la communication, on a donné au premier groupe la liberté de faire des choix et la responsabilité de s’occuper d’une plante plutôt que de laisser le personnel prendre des décisions et s’occuper de la plante pour eux, comme c’était le cas pour le second groupe. Les évaluations des questionnaires et les mesures comportementales ont montré une amélioration significative du groupe expérimental par rapport au groupe témoin en matière de vigilance, de participation active et de sentiment général de bien-être. (Langer et Rodin,1976)

Aujourd’hui, si au lieu de m’interroger sur la nature de mes choix, sur le résultat pratique ou moral que j’en attends, je m’attachais à regarder ma capacité de choisir ?

Est-ce que j’ai choisi aujourd’hui ?

En quoi, en choisissant, je me suis montré.e un sujet debout, vivant ? Ce choix n’a pas besoin d’être drastique, il peut s’exercer « petitement » quand nos conditions de vie sont éprouvantes (dépression, maladie, etc.)

La perte du rôle social peut menacer le pouvoir d’agir de la personne. La souffrance est justement définie par Ricoeur comme étant la diminution du pouvoir d’agir.

Et… à quel moment j’ai donné à l’autre la possibilité de choisir ? Comment j’ai préservé au maximum son pouvoir d’agir ? En effet, à chaque fois que nous donnons à l’autre un vrai choix nous le laissons advenir comme sujet.